CNV - Communication NonViolente

“Entre Ce que je pense, Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que je dis, Ce que vous avez envie d'entendre, Ce que vous entendez, Ce que vous comprenez... il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même...” Bernard Werber

La Communication Non Violente (CNV) est une approche du dialogue qui vise à favoriser des relations basées sur l’écoute empathique, le respect et la compréhension des besoins de chacun. Elle repose sur quatre étapes : (1) observer sans juger, (2) exprimer ses sentiments, (3) identifier ses besoins, et (4) formuler une demande claire. L’objectif est de transformer les conflits en occasions de coopération et de rencontre authentique.

Voilà une fiche résumée de la méthode :

1. Observer sans juger

L’étape d’observation sans jugement consiste à décrire les faits tels qu’ils se produisent, sans les colorer d’interprétations, d’évaluations ou de critiques. Il s’agit de rester factuel, en se concentrant sur ce que l’on voit ou entend réellement, afin que l’autre puisse entendre le constat sans se sentir attaqué. Cette approche permet de poser une base claire et neutre pour échanger et comprendre les besoins de chacun.

Décrire la situation, comme aurait pu le faire un observateur extérieur.

2. Exprimer ses sentiments

https://celinevallieres.com/telecharger/Liste_Sentiments+Emotions_outlined.pdf

https://coco-net.org/wp-content/uploads/2022/04/Listes-emotions-et-besoins.pdf

3. Identifier ses besoins

Donner rendez-vous à ses besoins.

4. Formuler une demande

Ma demande doit être « CRAPPO », c’est-à-dire :

Concrète : j’utilise des verbes d’action ; j’évite les mots relatifs à des valeurs qui renvoient à des attitudes vagues (comme « le respect » ou « l’authenticité ») pour privilégier des équivalences comportementales (comme « serrer la main en regardant la personne dans les yeux » ou « exposer son point de vue face à un contradicteur ») ;

Réalisable : j’adapte ma demande aux compétences et aux capacités de mon interlocuteur ; je la module en fonction de sa « carte du monde », c’est-à-dire son point de vue sur la réalité ; je vérifie qu’elle est écologique pour lui ;

Au présent : je demande quelque chose maintenant même si cette demande porte sur un rendez-vous ultérieur ;

Positive : je dis ce que je veux plutôt que ce que je ne veux pas (ma demande est en lien avec un état désiré) ;

Précise : j’exprime clairement ce que je souhaite pour que mon interlocuteur puisse se positionner (accepter ou refuser) ;

Ouverte au dialogue : je postule que l’autre a aussi des besoins et des demandes, et qu’il est susceptible de m’opposer un refus face auquel je mobiliserai mon empathie.

Écoute empathique

Offrir à quelqu'un⋅e une qualité de présence contenante et bienveillance. Rien à "faire", juste "être" là.


Réactions habituelles, à éviter :

  1. Analyser & diagnostiquer
  2. Minimiser "C'est pas si grave"
  3. Dramatiser "QUOI ?!?"
  4. Parler de soi "Ça me fait pense à la fois où ma mère est allé ..."
  5. Consoler & rassurer
  6. Juger
  7. Investiguer
  8. Conseiller "Tu devrais lui en parler quand même"
  9. Empathie pour un tiers absent⋅e⋅s
  10. Sympathiser
  11. Corriger
  12. Éviter / digresser