« Ultra-Riches & Inégalités » : différence entre les versions
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=== 3. Désintoxiquer les imaginaires === | === 3. Désintoxiquer les imaginaires === | ||
On n’a pas besoin de milliardaires, '''ils ont besoin de nous | Brûler symboliquement le classement ''Forbes 500'' — cette liste annuelle où l’on célèbre comme des héros des individus dont le principal exploit est d’avoir accumulé plus d’argent qu’ils ne pourraient jamais dépenser en mille vies. | ||
Démonter le mythe du « self-made-man » : derrière chaque fortune se cachent des héritages bien garnis, des exonérations fiscales, des ouvriers sous-payés, des marchés truqués et, parfois, un petit coup de pouce des paradis fiscaux. | |||
'''Rappel pédagogique''' : Bernard Arnault ne fait pas de pain. Il ne fabrique pas non plus les sacs, les bouteilles de parfum ou les chemises qu’il vend. Ce sont des milliers de salarié·es, souvent précarisé·es, qui produisent la valeur, pendant qu’il encaisse la marge et optimise ses impôts. | |||
Ce renversement de perspective est essentiel : | |||
On n’a pas besoin de milliardaires, '''ils ont besoin de nous'''. | |||
Sans main-d’œuvre, pas de production. Sans clients, pas de profits. Sans infrastructures publiques financées par nos impôts (routes, écoles, recherche, santé), pas d’empire du luxe ni de multinationales florissantes. | |||
En réalité, la « réussite individuelle » des ultra-riches repose sur une immense coopération collective… qu’ils s’emploient à invisibiliser, tout en nous expliquant qu’« il suffit de travailler dur » pour réussir comme eux. | |||
Un discours pratique : il détourne la colère populaire vers celles et ceux qui n’ont rien, plutôt que vers celles et ceux qui ont tout. | |||
=== 4. Rendre impossible leur survie sociale === | === 4. Rendre impossible leur survie sociale === | ||